Anaïs Woisard, Ostéopathe pour chevaux et chiens

Anaïs Woisard, qui habite à St-Julien-lès-Metz, est ostéopathe pour chevaux et chiens à Olgy. Un métier reconnu depuis peu en France. Elle parcourt toute la région pour soigner et prévenir les traumatismes des animaux.

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Anaïs Woisard a 26 ans, elle est ostéopathe pour chevaux et chiens, une pratique aujourd’hui largement reconnue.

Quelles études avez-vous réalisé pour obtenir un diplôme d’ostéopathe pour animaux ?

Anaïs Woisard : « J’ai d’abord passé un bac scientifique à Metz. Je suis allée trois ans en Suisse dans une école d’ostéopathe animalier, puis trois années à Rouen pour obtenir un master. C’était mieux de revenir en France pour la reconnaissance du diplôme. Il n’est reconnu depuis le mois de janvier 2016. En plus, je voulais une école sérieuse.

Qu’apporte l’ostéopathie aux animaux ?

On lève les blocages et les tensions dans le corps pour que l’animal retrouve son équilibre. C’est comme chez les humains, sauf que les animaux ne parlent pas. Je travaille uniquement sur les chevaux et les chiens. Les animaux avec lesquels je me sens en confiance.

Pourquoi avoir choisi ce métier, à une époque où il n’était pas vraiment reconnu. C’est un peu osé non ?

Je suis passionnée de chevaux depuis que j’ai dix ans. Je fais également beaucoup de sport. Je suis consciente des douleurs qu’on peut avoir. Osé ? Non pas vraiment, à l’époque l’ostéopathie était en plein essor. Cela n’existait pas pour les chevaux et les vétérinaires ne pouvaient couvrir tous les soins.

Pour qui travaillez-vous ?

Dans les écuries, pour les propriétaires. Je travaille également avec les vétérinaires.

Comment abordez-vous un soin, pour un cheval ?

En le touchant, on sent des zones de chaleur ou de froid sous la peau, on peut déceler les endroits inflammés ou non, les zones de douleurs également si le cheval a une réaction. On peut sentir les tensions. On fait encore des tests pour trouver des restrictions de mobilité tissulaires ou articulaires.

Comment pouvez-vous apprécier les résultats ?

Les chevaux sont très expressifs. Ils soupirent. On sent les muscles qui se relâchent.

Vous avez élargi votre champs d’action en vous formant et en pratiquant également la Técard Therapie

C’est une méthode de soins utilisée pour les athlètes de haut niveau. On l’a ensuite développé sur les chevaux de concours. C’est une machine de régénération cellulaire. Il s’agit de haute fréquence qui rend perméable la membrane. Et les échanges cellulaires, ce qui permet d’augmenter le métabolisme et accélérer la cicatrisation. On peut l’utiliser pour tout, les microlésions, l’arthrose, les tendinites. Cela permet de lever les grosses tensions musculaires, quand les chevaux ne se laissent pas manipuler.

D’autres formations en vue ?

L’électrothérapie, qui pourra servir à la gestion de la douleur du cheval arrêté pour amyotrophie musculaire. Cela permet aussi d’augmenter la force musculaire sur les chevaux de compétition.

Quels sont vos projets ?

J’aimerais ouvrir un centre de remise en forme pour chevaux, associé à de l’hydrothérapie comme ça se pratique en Normandie. Pour l’heure, je regarde les terrains, mais ce n’est pas facile. Actuellement je travaille seule, mais je ne suis pas fermée à une association.

Source : http://www.republicain-lorrain.fr/edition-de-metz-ville/2016/02/28/anais-woisard-osteopathe-pour-chevaux-et-chiens-pres-de-metz